TUJIUNGE Congo logo

Enfants déplacés : soutien scolaire et jardin potager

La situation actuelle :

Mars 2024 : La situation à Goma est alarmante, avec plus de 200 000 déplacés en trois semaines à cause des combats. La ville, déjà surchargée, fait face à une pression accrue sur ses ressources.

Goma est particulièrement affectée en raison de sa proximité avec les zones de conflit et son rôle de centre urbain clé.

Des milliers de civils fuient vers des camps surpeuplés ou des pays voisins. Les rebelles bloquent les routes principales vers Goma, entravant le passage des biens et aggravant la crise. Les organisations humanitaires alertent sur une catastrophe imminente, avec un accès restreint à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux.

Depuis début 2023, environ 410 000 personnes ont été nouvellement déplacées au Nord-Kivu, portant le total à plus de 2,38 millions. Les femmes constituent 51 % des déplacés. Bien que les données sur les enfants déplacés soient incomplètes, il est probable que leur nombre soit également élevé. Selon les données publiées par SOS-Village d’enfants au Nord-Kivu, 40 % des enfants ne sont pas scolarisés, à cause des conflits à répétitions qui poussent les villageois à fuir leurs villages.

Contexte :

Les conflits dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, sont principalement attribuables à trois facteurs. D’abord, ces territoires montagneux, riches en terres fertiles, sont très prisés pour l’agriculture et l’élevage. Ensuite, leur proximité avec la région des Grands Lacs et les tensions importées du Rwanda ont contribué à leur instabilité. Enfin, le Kivu, riche en minéraux, a vu la valeur de ses ressources minières, notamment le coltan, exploitées depuis la colonisation, s’accroître avec la demande mondiale en tantale, un composant essentiel des téléphones portables.

La région est le théâtre d’un conflit complexe, où se mêlent enjeux territoriaux, économiques et internationaux. La “malédiction des ressources naturelles” et le concept de “coltan de sang”, similaire à celui des “diamants de sang”, ne suffisent pas à expliquer l’ensemble de la situation.

Environ 60 % des réserves mondiales de coltan se situent en RDC, principalement dans l’est du pays. Actuellement, cette zone est le lieu d’affrontements violents entre le mouvement rebelle M23 et les forces gouvernementales. Depuis octobre 2023, plus de 2,5 millions de personnes ont été déplacées et des centaines ont perdu la vie, exacerbant l’instabilité régionale. L’ONU estime que le nombre de déplacés internes en RDC pourrait atteindre 6,9 millions.

La crise humanitaire s’aggrave avec la violence actuelle..

Selon Cynthia Jones du Programme alimentaire mondial, la sécurité alimentaire, déjà précaire, risque de se détériorer, menant à des situations d’urgence et à des décès. La crise affecte également la protection des femmes, filles et garçons contre la violence sexiste.

Le projet que nous avons commencé et que nous souhaitons faire durer

 

  • améliorer la nutrition des enfants par la création dans les camps de déplacés de jardins potagers impliquant les familles
  • soutenir la scolarisation des enfants déplacés dans les camps

Notre projet envisage de lancer un programme éducatif spécifique pour des enfants de 5 à 14 ans, avec deux axes majeurs :

  1. 1. Programme de rattrapage scolaire : Nous organiserons des sessions de soutien pour compenser la discontinuité de l’éducation formelle des enfants déplacés depuis 2023. Le Plan National de Rattrapage Scolaire de la RD Congo, ciblant les 9-14 ans non scolarisés ou déscolarisés, permet une éducation primaire complète en trois ans, divisée en trois niveaux selon l’expérience scolaire préalable de l’enfant. Après ce programme, les élèves pourront intégrer le secondaire ou une formation professionnelle. Notre centre collaborera avec la Sous-Division Provinciale de l’Éducation pour le suivi pédagogique.

Budget

  • Location du centre de rattrapage scolaire pour une année : 120€ X12= 1440 Euro
  • Honoraires animateur principale : 200€ X 12= 2400€
  • Honoraire animateur secondaire : 150€X 12= 1800€
  • Equipement du centre et matériels scolaire des enfants : 2000€

                                                                       Total = 7.640€

  1. Développement de Jardins potagers scolaires : Pour améliorer la nutrition des enfants, nous prévoyons de créer des jardins potagers, impliquant les parents dans l’agriculture. Nous demanderons aux autorités provinciales des espaces cultivables dans les camps de déplacés ou près du lac Kivu. Ces jardins, en plus d’être un outil pédagogique pour l’enseignement de l’agriculture et de la nutrition, serviront de support pratique pour diverses disciplines. Ils initieront les enfants à l’éducation nutritionnelle, à la conservation des aliments, et à la sensibilisation environnementale. Un programme interdisciplinaire liera théorie et pratique, essentiel pour le succès de l’éducation nutritionnelle et de l’agriculture communautaire en milieu scolaire.

Budget

  • Honoraires animateur agricole 150€ X 12= 1800€
  • Achat semences et outils de travail : 1000€

                                                                   Total = 2800€

 

TOTAL 10440 euros pour la première année scolaire